Un Everest de l’intérieur
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Un Everest de l’intérieur
Pourquoi tenter l’Everest sans l’aide de bouteille d’oxygène ni de porteur-guide d’altitude par le côté Tibétain en 2000? Quel est l’intérêt d’aller gravir la « plus haute montagne au monde » à 8850 m si on la réduit à 6000-6500 m en utilisant de l’oxygène pure en bouteille (bien plus performant que l’EPO comme doping!)
Deux amis qui ont réussi le Cho Oyu sans bouteilles d’oxygène ni sherpas, m’invitent à me joindre à eux et à choisir mon partenaire. Mon partenaire est facile à convaincre; car on grimpait déjà en glace. En plus c’est un excellent bout en train. Mais sur place, il est malade et le partenaire de l’autre équipe est démotivé. Je grimpe donc avec un bon alpiniste; mais je ne le connais pas encore assez pour développer la complicité nécessaire afin de tenter une escalade sans bouteille d’oxygène. C’est pourquoi, à près de 8000m et en route vers le dernier camp avant le sommet, je prends la difficile décision de renoncer. Malgré tout, l’expérience d’être les seuls, et parfois parfaitement seul, sur ce versant de l’Everest, est vraiment unique et très satisfaisante.
Pour sauver le projet de documentaire, la productrice de film a la brillante idée de complémenter les images rapportées avec des entrevues en profondeur des quatre membres, après leur retour de l’expé. Son film parvient à faire ressortir les difficultés inédites d’arrimer les dynamiques de quatre fortes personnalités, dans un but commun d’apparence simple. Gagnant du Grand prix documentaire du Festival d’Autrans (France) 2002