Allons retrouver Tendee au Pays Sherpa

Népal - 1 au 23 novembre 2025 - 23 jours


Imaginé et guidé par Bernard Mailhot


Un peu de géographie

Namaste! Je m’incline devant toi!

Il y a 500 ans que les « shar » la direction Est « pa » peuple, « le peuple de l’Est », sont venus du Tibet s’établir au pied de l’Everest dans le région du Khumbu jusque dans la région du Solu plus au sud, au Pays Sherpa.
En 2016, j’ai géré un chantier pendant deux mois dans cette magnifique région beaucoup plus hospitalière. Je veux vous montrer les tapisseries de fermettes de cultures en terrasses, leurs cours arrières adossées à des forêts de pins et de rhododendrons géants; avec devant, une vue imprenable sur des sommets himalayens brillants de leurs neiges éternelles. L’architecture tibétaine est omniprésente dans les détails des maisons et des monastères et on y entend le « Tashi Delek » tibétain côtoyant le « Namaste » népalais. On sent dans ces salutations souriantes et enjouées une sincère rencontre d’âmes bienveillantes.
Loin du brouhaha du monde des expéditions, allons voir ensemble pourquoi ils se sont établis là!

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Bernard

À l’âge de 11 ans, j’ai d’abord visité les montagnes en passant la porte de la bibliothèque du Séminaire de Sherbrooke, pour m’évader du divorce de mes parents, en rêvant dans les récits et romans de montagne de l’âge d’or de l’alpinisme français. Ensuite, un prof d’éducation physique belge nous a offert de sécher les cours de gym traditionnels et de les troquer pour des fins de semaines intensives de plein-air. Puis l’escalade me trouve sur le granit du mont Pinacle (une histoire d’amour dont je vous parlerai sûrement) aux prises avec une bordée de neige d’automne qui a concrétisé le « Glace, Neige et Roc » de Gaston Rébuffat à l’âge de 15 ans. Il n’en fallait pas plus pour allumer en moi une flamme qui brille encore avec passion pour les montagnes du monde, leurs habitants, les alpinistes et leur histoire.
C’est en 1996 que mon amour pour le Népal débuta lorsque nous fûment les premiers québécois à se tenir au sommet de l’Ama Dablam (6856 m) avec JiPi et Pib, mes grands amis et compagnons de cordée. J’y suis revenu en 2000 pour tenter l’Everest du côté tibétain, en 2006 pour tenter le Gyaji Kang, en 2016 pour construire le centre communautaire, et en 2023 pour apprendre de Richard en co-guidant le trek du Manaslu.
Même si ces grandes expéditions exigeantes m’ont appris la patience, l’auto-suffisance, la résilience et l’acceptation d’avoir donné le meilleur de moi, c’est mon séjour de deux mois à Chhulemu qui m’a le plus appris en vivant leur bienveillance au quotidien. Les Sherpas savent la cultiver aussi bien que leurs patates, et c’est à cette dégustation de gentillesse que je vous convie.

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Pourquoi cette région

À la recherche de Tendee au sud du Tibet

Depuis 1987, j’en suis à mon sixième voyage en Himalaya où j’ai gambadé des glaciers du Korakoram à la jungle du Chitwan, en passant par le sommet de l’Ama Dablam en 1996 et les hauts camps de l’Everest en 2000.
Suite au dévastateur tremblement de terre du printemps 2015, j’ai créé des liens avec des Sherpas avec qui j’ai construit un centre communautaire pendant deux mois en 2016. Ayant développé une affection toute particulière pour ce coin de pays, j’ai envie d’y retourner et de vous le faire découvrir.
Comme Tintin au Tibet qui était à la recherche de son ami Tchang («tchang» c’est aussi de la bière à base de riz qui peut faire sacrer si on en abuse), on marchera de petits villages en lieux-dits, en passant par quelques monastères à la recherche de Tendee et Dorje.
On arrivera au monastère de Chiwang juste au bon moment pour assister à son Mani Rimdu annuel, célébrant la naissance du bouddhisme. Je ne vous garantis pas la lévitation que Tchang regardait dubitatif… mais certainement l’illumination sur vos visages en vous émerveillant devant les curieuses danses et les costumes flamboyants. Ces véritables sketchs de sagesse bouddhiste élèveront ce voyage à un autre niveau.
Même si ce magnifique trek comporte de sérieux dénivelés, nos porteurs avec tout leur bardas nous dépasseront en riant avec désinvolture dans leurs collines de 3000m, pour installer leur cuisine et nous offrir le lunch. Pour rendre la marche encore plus magique, nous suivrons Tendee jusqu’à son champ de sarrazin dans son village de Chhulemu.
Nous passerons avec plaisir revoir le centre communautaire dont j’ai dirigé la construction et que Tendee m’a aidé à terminer. C’est alors qu’est née notre amité. Ce costaud, solide comme un roc, est vraiment gentil, a toujours le sourire aux lèvres et c’est un excellent guide/sirdar qui travaille avec Richard depuis 25 ans. J’espère aussi y revoir Dorje, un très habile menuisier dont je vous expliquerai les prouesses quand il avait 72 ans. Mais pour le Yéti, faudra revenir car même Tchang n’est pas certain.
Tout au long de notre trek, la culture bouddhiste sera omniprésente par ses monastères, lieux sacrés et valeurs humaines remarquablement intégrées. Nous goûterons la bienveillance et la bonne humeur au quotidien, serons invités à rentrer dans une véritable maison sherpa, et randonnerons dans un environnement de démesure, où on est petits et admiratifs de notre juste place dans l’univers.
On prendra le temps de boire un thé avec une averse de lait sucré et de voir le temps passer en étant bien présent au soleil chaud sur la peau, sur une terrasse aux allures médiévales. Et tout en sirotant, on pourra se dire entre nous «Que c’est bien les Îles Malayas en novembre» et que « par temps clair on voit le Cap Mandou!»

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

On se rejoint à Katmandou! Ce que ça sonne bien! Comme Katmandu de Bob Seger en y pensant. Vous arrivez par vous-mêmes, un peu avant si vous voulez, et vous me rejoignez pour une belle journée de visite au fascinant musée à ciel ouvert de Bhaktapur, fameux pour ses chefs d’oeuvres d’architecture Newari, son passé de royauté et son patrimoine religieux.

De là, on prendra un petit autobus pour se rendre au départ du trek et commencer en beauté en se rendant aux festivités du monastère de Chiwang. Le lendemain, on marchera dans une forêt luxuriante pour se rendre au monastère de Taksindu pour notre première belle vue sur l’Everest; avant de redescendre au village de Tendee pour ensuite parcourir une boucle sauvage en camping.

Au travers une forêt de rhododendrons géants, on s’élèvera en altitude physiquement et spirituellement car nous irons à la rencontre de lieux très sacrés. Nous nous rendrons à 4600m (2100 m de gain sur 13 km en deux jours) voir si Shiva est à sa résidence d’été du Duhd Kunda (le Lac de lait), au pied du majestueux Numbur 6959m. À voir la multitude de katas, de drapeaux de prières, de pierres de Mani, et les innombrables murs de pierres des bivouacs de fortune; on imagine facilement la ferveur des milliers de pélerins qui s’y rendent chaque année pour le festival Janaï Purnima en août. Allez-vous oser tremper vos orteils? Ou prendre un bain glacé pour vous purifier dans l’eau des deux grands glaciers qui se jettent dans le lac sacré?

Nous garderons une magnifique vue sur le Numbur et le Khatang toute la journée en se dirigeant vers Thuptencholing dans l’allégresse. Nous serons éblouis de découvrir les centaines de grands drapeaux de prières valsant au vent en bordure de sentier, avant de nous présenter aux portes du dernier monastère sur le parcours de notre trek. Et les nonnes nous accueilleront même si on arrivera à l’improviste (parfois à l'heure de la soupe!). On déposera alors nos souliers avec respect sur le pas de la porte pour entrer et assister aux cérémonies quotidiennes, à la méditation ou à la prière, avec musique dissonante très particulière et absolument hors de nos références.

Par un chemin de travers on se rendra visiter la caverne de méditation du fondateur de Thuptencholing. Comme il serait présomptueux de maîtriser la lévitation en si peu de temps, nous devrons nous élever par la force de nos jambes pour profiter de nos billets VIP, assis le cul sur le sommet du Pikey Peak (Dieu des sherpas, 4067 m) pour aller au spectacle du lever du soleil et nous extasier devant le roi Everest. Trônant au centre avec ses sept déesses, tous des mythiques sommets de plus de 8000m.

Informations techniques

Prix de 4 à 8 voyageurs: 6300$ / de 9 à 12 voyageurs: 5975$

• Du 1er au 21 novembre 2025 (à partir de Katmandou)
• Durée sur place : 21 jours
• Rendez-vous à Katmandou
• VISA en ligne ou sur place (voir formalités)

Parlons effort, confort et climat

OK j’ai assez parlé de contemplation et de gentillesse, on forcera tout de même un peu, avec le sourire aux lèvres :-) car ce trek est de niveau modéré si vous êtes en forme et bien préparés.
Une journée typique sera de se réveiller à 6 heures, quand le kitchen boy vous proposera «morning tea?» à votre tente ou à votre chambre. C’est le signal subtil de doucement faire vos bagages afin qu'ils soient prêts pour la répartition des charges des porteurs à 7h. Ensuite on déjeune, et on part à 8h! Les journées seront de 5 à 7 heures de marche avec vos sacs de jour, sans compter les pauses et les détours. Deux ou trois jours pourraient être plus exigeants. Vers midi, on s’arrête pour au moins une heure. On vise d'arriver aux lodges ou campements entre 16h et 17h pour bien profiter des lieux avant le souper vers 18h30-19h.
Notre équipe locale nous suivra toujours pour préparer tous nos repas pendant le trek. Pour notre hébergement nous profiterons parfois de jolis lodges spartiates et de l’hospitalité reconnue des Sherpanis avec leur beaux tabliers traditionnels. La bière y est bonne et on y dort bien. Nous serons aussi en camping semi-douillet afin de sortir agilement loin des sentiers battus.
Nous marcherons principalement entre 2300 et 3800m sur des sentiers de montagne, et nous dormirons à 3800m max. On aura un peu le souffle court lors de quelques pointes autour de 4600m, où les problèmes de santé liés à l’altitude restent rares. L’ascension du Pikey Peak sera un peu plus raide et vertigineuse, mais sans difficulté si vous avez un peu le pied montagnard. Le mois de novembre est réputé pour une météo de montagne plus stable (post-mousson) et un faible achalandage, des températures idéales d’automne au Québec quand on est bien habillé pour toutes les éventualités en montagne (petite doudoune, tuque, Buff, gants).
Alors on se donne RDV à Katmandou pour une dal bhat au soleil couchant sur la grande stupa de Boddhanath?

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons. Ensemble, les guides, nous avons décidé que nous serions une OBNL pour que justement votre argent profite encore plus aux équipes locales et à des projets environnementaux. Il nous semble donc normal que vous sachiez le plus précisément possible où ira votre argent.


Au courant de l’année, chaque prix sera décliné mais pour l’instant voici ci-bas un exemple du voyage au Mustang: 7500$ (groupe de 8 voyageurs)

L’équipe locale

C’est le poste le plus élevé. Évidemment! Ici il y aura une petite équipe de porteurs, un cuisinier, des mules et des muletiers.

Salaire du guide

Les Vagabonds sont, de loin, les mieux payés du métier (au Québec). Ils ne sont pas des vendeurs ou des conseillers mais ils sont responsables du voyage, de la conception à la réalisation en passant par le fait de s’assurer que les voyageurs éventuels ont le niveau requis pour faire le voyage. Nous croyons également que par cette implication totale, cela vous assure de vivre un voyage...unique et engagé.

Marge de partage

L’OBNL se distingue particulièrement ici. Dans «l’industrie du voyage», on espère souvent une marge brute de l’ordre de 25 à 35% qui se transformera, après des dépenses normales (loyer, employés, assurances...), en profits. Le tout redistribué aux actionnaires (ou réinvesti). Chez Instincts Vagabonds, nous visons plutôt 15% puisque nos frais fixes sont réduis (assurances, déplacements, frais comptables, etc.). Comme nous offrons peu de départs, nous espérons que nos groupes seront assez complets, donc «agréablement profitables». Les «profits», que nous appelons ici marge de partage sera redistribuée, selon le jugement du conseil d’administration, entre les équipes locales et des projets environnementaux.


Pour être réalistes et honnêtes, il est fort probable que nous ne puissions pas distribuer un montant significatif avant la 3e année.

Frais administratifs

Il y en a peu. Pas de bureau, un seul salaire, un peu de matériel. Il faut entretenir la plate-forme web, mettre un peu de colle pour que tout tienne ensemble, répondre aux urgences...

Frais de repérage

Comme nous ne nous contentons pas d’acheter un «package» à un tour opérateur local, pas question de débarquer 1 ou 2 jours avant le groupe. On arrive avant pour rencontrer l’équipe, discuter avec le guide local et aller voir sur place, avant ou après le voyage, quel serait un...prochain vagabondage. On vous disait qu’on n’aimait pas refaire le même voyage, pour cela il faut voir du terrain; et enlever ses pantoufles.

Frais d’hébergement

Nous choisirons toujours des auberges-hôtels charmants lorsque possible; propriété de locaux. Les frais d’hébergement comprennent également les lodges et les campings en trek.

GES et environnement

Nous sommes clairs dans notre manifeste: voyager est polluant, ne nous cachons pas et ne l’atténuons pas sous des jolis termes. Il faut agir en amont et espérer que nos actions non seulement compenseront (ce n’est plus suffisant) mais répareront un peu, pour que ceux qui suivent puissent profiter, éventuellement, d’un meilleur environnement. En plus de la marge de partage, nous vous demandons de contribuer proportionnellement, à ce qu’entraîne votre voyage de 2 façons:


Fonds plein air 1% pour la planète | Québec Aventure Plein Air


Planétair: Compensez avec les meilleurs projets de compensation carbone

Parlez à un guide ou à un guide!

Les zinternets c'est bien beau mais rien ne vaut une discussion avec le guide. Si vous préférez que l'on vous parle de l'offre générale demandez à parler avec un conseiller* qui connaît tous les voyages. Notre promesse c'est que dans les deux cas vous parlerez à un guide et non pas à un vendeur.