L’Asie, les montagnes, évidemment!

En 1994, je devais rencontrer un ami en Chine pour grimper. Comme j’avais un peu de temps devant moi, je suis parti sur le pouce de la Suisse. C’est comme ça que j’ai avalé mes premiers pays en Asie, et les multiples médicaments qui ont été nécessaires pour le faire. Je n’ai jamais pu rencontrer mon ami, ayant quelque peu bifurqué. Je suis rentré très malade après l’Inde et le Népal. De retour au Pakistan, en 1997, pour une expédition de trois mois et demi; j’ai atteint 7105 mètres, entouré d’une multitude d’autres sommets encore plus hauts.
Des années plus tard, je rencontrais Pascal à Katmandou pour m’abreuver de son savoir et me préparer à guider le camp de base de l’Everest quelques fois. L’hiver d’après, ce fut le trek de la rivière gelée dans les montagnes au nord de l’Inde.

Je guidais entre mes contrats en Afghanistan, ça me changeait les idées. J’arrivais souvent, malgré les horreurs de la guerre, à apprécier la beauté et explorer les montagnes de l’Hindou-Kouch. Après avoir déclenché des avalanches pour sécuriser les routes humanitaires, il fallait bien skier pour redescendre. S’il n’y avait pas toutes ces mines sous la neige, il y aurait des hautes routes de ski de rando incroyables à y développer.
Une fois, pour débuter un de mes contrats, j’ai conduit un gros camion de voirie orange en transportant une gratte de déneigement à partir de l’Allemagne jusqu’à Kabul. En bonus, la gratte m’a sauvé la vie en stoppant les balles des Talibans dans une embuscade nocturne. Le voyage fut un excellent repérage par la route, surtout la portion en Iran où je rêve de retourner un jour.
La Palestine n’est pas un pays et ne le sera probablement jamais. J’en reviens à peine, un contrat pour faciliter l’évacuation des ressortissants canadiens. Je rêve d’un jour y retourner explorer les montagnes du nord. Pourquoi pas un voyage là-bas, tant qu’à rêver d’un monde meilleur?

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