L'Atlantide: entre luxuriance et ocre brûlé

Cap-Vert - 14 au 31 octobre 2025 17 jours


Imaginé et guidé par Jean-Philippe Bourgeois


Les iles, au soleil, ça se confirme vite!

Un peu de géographie

Petit, petit, petit pays. -Césaria Evora

Telle une prière pour les marins assoiffés, les iles du Cap-Vert apparaissent comme les billes d’un chapelet improbable à 800 km des côtes du Sénégal. Totalement isolées depuis le temps où ses volcans ont surgi des eaux, les colons portugais s’y installent dès 1460 et y développent une culture métissée. Ce peuple distinct, aux accents de peau chocolat et vanille, vit dans les replis fertiles des montagnes ou sur le littoral. Ils y ont construit plus de 1 000 kilomètres de sentiers à travers les neuf iles habitées, pour seulement 650 km de routes pavées. Césaria Evora, la diva aux pieds nus, y a marché et chanté sa vie durant.
Les sentiers sont particulièrement nombreux sur Santo Antão où les courbes de niveau s’élèvent à près de 2000 mètres. Difficile d’accès (on ne peut s’y rendre qu’en traversier vu l’absence de piste d’atterrissage), l’ile se laisse surtout découvrir avec les pieds.
Sur Fogo , le volcan a poussé jusqu’aux nuages pour atteindre 2829 mètres. Nous jouerons au yo-yo sur ses pentes et dormirons dans son cratère. Une ascension de 1000 mètres au 2e jour qui se termine par une descente rigolote dans la scorie toute molle qui vous donnera l'impression de marcher comme Neil Armstrong sur la lune! Fuyant la pauvreté, les Capverdiens sont plus populeux à l’étranger mais ils reviennent souvent chez eux. Les Portugais ont inventé le Fado, une musique empreinte de mélancolie et de « saudade », un mot qui ne se traduit pas mais qui s’apprend avec le temps. Les Capverdiens ont fait de ce Fado, leur hymne; car quiconque quitte l’archipel ne peut qu’être mélancolique de ne plus s’y trouver!

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Jean-Philippe

Ma vie d’adulte s’est surtout construite ailleurs qu’au Canada. Mes chocs culturels sont plutôt ressentis au Costco ou chez MEC. Je me sens chez moi un peu partout, et j'ai vécu dans 14 pays sur quatre continents. La différence d’Instincts Vagabonds se trouve là; la capacité des guides à faire le pont entre deux mondes.

Voyager au Cap-Vert avec une jeune famille, quoiqu’incroyable, m’a laissé sur ma faim .
J’y suis allé cinq fois en famille. Mes filles étaient assez grandes pour marcher plusieurs heures mais pas sur des jours durant. Je veux maintenant lier tous ces petits bouts pointillés entre eux, en faire une ligne continue. Découvrir ce qui se cache derrière une crête, après le prochain tournant.
J’y suis retourné la dernière fois , pour le travail. Je gérais un fonds pour les initiatives locales du gouvernement canadien, à partir du Sénégal. J’ai pu partager le quotidien des enfants d’un orphelinat joyeusement chaotique, d’un groupe de jeunes adultes apprenant comment respecter les femmes , et des descendants d’esclaves guinéens qui cherchaient à élever leur communauté hors de la pauvreté. Plusieurs des participants devaient descendre de leurs villages et y retourner par la suite. Aucun ne semblait trouver que marcher deux heures dans chaque sens, était long; même lorsque le retour s’effectuait à la nuit tombée. C’est normal quand on habite au Cap-Vert, et c’est normal d’arborer le sourire en le faisant.
J’ai hâte de voir ce sourire contagieux s’incruster sur vos visages émerveillés.

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Pourquoi cette région

Parce que Platon pensait que l’Atlantide était engloutie…

Je n’aime pas parler de « l’Afrique » comme si c’était un seul pays, une seule culture. Avec ses 54 pays et plus de 2500 langues, j’aime plutôt parler de régions. Le Cap-Vert en possède une à lui tout seul. Géographiquement parlant, il est plus facile de s’y rendre en passant par l’Europe que par l’Afrique, pourtant beaucoup plus près.
Ça m’embêtait beaucoup quand nous nous étions installés au Sénégal pourtant juste en face (mais à 800 Km).

Au fil des siècles, la pauvreté a poussé la population à s’exiler malgré la douceur du climat. Ceux qui sont restés , ont trimé dur à sculpter des sentiers à travers les moindres replis des montagnes. Je dis sculpter parce que ces sentiers sont des œuvres d’art. Les insulaires y suivent encore les mêmes trajets que leurs ancêtres , tailleurs de pierres, puisque certains villages ne connaissent pas la route. Mieux vaut parfois demander à un pêcheur de nous déposer au prochain village, avec sa barque colorée, que de passer par-dessus une montagne pour s’y rendre. C’est d’ailleurs ce que nous devrons faire pour entreprendre notre odyssée sur Santo Antão.
Avec six visites dans cet Atlantide perdu, je devrais commencer à bien la connaitre ; or il n’en est rien. Je n’ai qu’effleuré sa surface. Les iles ont chacune leurs particularités. Comme celles qui sont plates (où nous n’irons pas). Ou bien celle de n’être qu’un gros volcan qui éternue de temps en temps. Ou bien encore de posséder deux climats diamétralement opposés: un abondamment arrosé par les nuages poussés par les alizés ; et l’autre, oublié, qui ne reçoit rien. Rien, comme dans un semi-désert où le manque de précipitations peint le peu de vie en jaune couleur paille.
Je m’imagine depuis longtemps débarquer maladroitement du bateau en bois, les pieds dans l’eau. Prendre mes premiers pas vers le rivage rocailleux. Monter l’intégralité des 1979 mètres du volcan , tout plissé devant moi, de sous le niveau de la mer en zigzagant jusqu’en haut. Continuer d’ouest en est à travers toute l’ile, dormir à la belle étoile quand c’est nécessaire, sur le toit d’une maison dans un village improbable quand c’est possible. Manger ce que les gens qui y vivent, mangent. Monter et descendre en dents de scie pour m’imprégner du paysage, partager l’histoire des sentiers avec les gens qui les empruntent encore. Redescendre une dernière fois dans une vallée luxuriante qu’une personne, ayant traversé les hauteurs arides , n’oserait imaginer trouver tant le contraste est violent.
Certains d’entre vous voudront se laisser tenter par le « grogue ou pontche», un rhum local parfumé aux fruits locaux. On vous en offrira dans les endroits les plus insolites; comme dans un tout petit dépanneur après avoir acheté un paquet de gomme; ou bien sur le sentier, en passant devant une maison. Ces moments de communion tout simples auront l’avantage de briser la glace.

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

J’imagine mais je suis réaliste. Afin de traverser toute une ile sur 11 jours en empruntant les voies délaissées, nous ne pourrions pas tout transporter sur notre dos. Mon instinct ne le voudrait pas. Il veut quand même que vous en profitiez. Des Capverdiens nous accompagneront. Nous arrêterons rencontrer leur papi (prendre un grogue avec lui), une tante ou leur sœur (prendre un grogue avec elle) en passant dans certains villages perdus. Vous découvrirez aussi toutes les nuances de la langue utilisée avec les ânes têtus.

La traversée commencera dès le débarquement. Une fois les pieds secs, nous passerons à travers un village sans route; et d’innombrables zigzags nous mèneront jusqu’au haut plateau. Nous y dormirons à la belle étoile. On devrait plutôt dire aux belles étoiles ! L’humain et ses lumières seront si loin qu’on jouera à tracer des lignes entre les points du firmament pour voir surgir tous les signes du zodiaque .

Les descentes et les montées suivront les courbes de niveau par les cultures en terrasses créées de main d’homme ou creusées par le temps. Certains soirs, nous dormirons sur le toit des maisons juchées sur un plateau et blotties entre les montagnes, « Cha » en créole. L’appel de la mer sera fort et nous y redescendrons imaginer les bateaux pirates qui harcelaient les Portugais au XVIe et XVIIe. Drake (non, pas le chanteur) a pillé toute une ville en 1585. Les corsaires français et hollandais ont fait fuir une partie de la population vers l’intérieur des terres.

Plutôt désertique dans le centre de l’ile, la végétation deviendra plus luxuriante à l’est. Avant de descendre pour de bon, on s’assoira à cheval entre un cratère, où le plancher est divisé en parcelles d’agriculture, et le relief qui nous en mettra plein la vue avec la vallée de Paul. « Pas-HOUle », comme dans wa-HOO !

Nous volerons ensuite jusqu’à Fogo pour y gravir son volcan aux pierres sombres sur fond de ciel bleu. En chemin, il y aura des tunnels que la lave a laissés en se retirant. De tout en haut, il est possible de voir trois des iles environnantes; et un panorama à 360 degrés de l’étendue des coulées de lave ayant construit le Pico do Fogo au fil de ses éruptions.

Informations techniques

Les iles, au soleil, ça se confirme vite!

Prix: 3500$

• Du 14 au 31 octobre 2025
• Durée sur place : 17 jours
• Groupe maximum de 12 voyageurs
• Rendez-vous à préciser (mais vous devrez passer une nuit au Portugal avant)

Parlons effort, confort et climat

Une fois au Cap-Vert, plusieurs iles ne se rejoignent qu’en traversier. Les sautes d’humeur de l’océan pourraient retarder / prolonger le voyage. Il en va de même avec les liaisons aériennes inter-iles. Cette fois-ci, ce sont les vents qui s’amusent à souffler; ce qui cause bien des soucis aux agents de voyages qui doivent tout réorchestrer. Les gens sont habitués et personne ne stressera pour un imprévu.
Nous ne marcherons pas sur le plat, évidemment. Les journées seront de cinq à sept heures de marche, souvent sur des sentiers pavés de cailloux usés, à part pour les plus éloignés. Des ânes pourraient nous accompagner, selon le trajet final choisi , pour porter la nourriture des nuits en bivouac et vos sacs de couchage/tapis de sol. Vous ne porterez qu’un sac de jour avec eau, lunch, laine polaire et crème solaire. À part les deux jours suivant notre arrivée sur le plateau central de Santo Antão , il y aura des montées et des descentes presqu’à chaque jour. Sur le volcan de Fogo, il n’y aura qu’un aller-retour la même journée. Pour éviter la chaleur, il est coutume de partir vers 7h am et de manger notre lunch lorsqu’on a faim, ou quand on en a envie; avec les pieds dans le vide en admirant la vue.
Les altitudes varient entre le niveau de la mer et 2829 mètres (Pico do Fogo). Pour celui-là, nous tricherons un peu et commencerons notre ascension à 1700 mètres.
Il y aura quelques bivouacs à la belle étoile, des nuits sur le toit des maisons (parce que c’est simplement la meilleure manière de profiter de l’endroit) et dans des pensions chez l’habitant. La nourriture sera bonne et riche, à base de ce qui est produit/pêché localement. Encore un peu de Cachupa avec votre grogue?

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons.

Nous n’aurions pas créé Instincts Vagabonds si nous ne pensions pas apporter un vent de fraîcheur dans le milieu. Mais nous voulions pousser plus loin, pour que notre travail enrichisse des gens bien réels (ceux que nous côtoyons de par le monde) plutôt que des actionnaires. Instincts Vagabonds sera donc une Organisation Sans But Lucratif (OSBL).

Concrètement, cela signifie que nous mettons nos responsabilités sociales et environnementales au cœur de notre projet, devant la rentabilité, les profits et les marges. Nous respectons nos engagements envers nos vagabonds sédentaires (les équipes locales), pour qui un voyage représente une grande proportion de leur revenu annuel. C’est la raison qui nous incite à confirmer d’ores et déjà pratiquement tous nos voyages. À nous, les choyés de la planète, d’assumer le risque.

Ceci dit, nous croyons fermement que la saine gestion financière bénéficiera à la planète (pour paraphraser Chouinard : la planète est notre seule actionnaire). Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie en affaires. Nous savons que nous pouvons y arriver, et très bien, avec un modèle économique qui repose sur des frais fixes extrêmement bas. Nous n’avons pas de bureau. Notre masse salariale est essentiellement limitée aux vagabonds (qui sont payés seulement si le voyage a lieu) plus un ou deux salaires «administratifs». En contrepartie de leur implication, les guides bénéficieront du plus haut salaire offert au Québec. Pour le site web et les logiciels de gestion nous avons opté pour la simplicité avec Shopify (une entreprise canadienne). En quelque sorte, notre site web est «amateur». Nous payons un abonnement annuel plus que raisonnable.

Pour le marketing nous comptons d’abord sur les réseaux, formels et informels, de tous ces guides-vagabonds qui ont guidé, depuis plus de 25 ans, plusieurs milliers de personnes. Ils jouissent tous d’une grande crédibilité. Nous pensons aussi que les médias traditionnels s’intéresseront à nous puisque c’est...nouveau, original et audacieux. Et surtout, nous comptons sur vous, les voyageurs, pour en parler.

Merci de votre confiance.

Parlez à un guide ou à un guide!

Les zinternets c'est bien beau mais rien ne vaut une discussion avec le guide. Si vous préférez que l'on vous parle de l'offre générale demandez à parler avec un conseiller* qui connaît tous les voyages. Notre promesse c'est que dans les deux cas vous parlerez à un guide et non pas à un vendeur.