De Drummonville, en passant partout

Deux mois à vélo de Vancouver à Toronto, quatre mois et demi de Calgary à Drummondville en canot, des mois à défricher des voies d’escalade secrètes sur la Côte-Nord que personne d’autre que moi ne grimpera jamais, d’innombrables traversées sur le pouce, une dans le dernier train qui assurait la liaison d’un océan à l’autre, en avion, en camionnette et pour le compte du Festival de films de Banff en tant que présentateur. Plus de 90 fois. Ça semble beaucoup mais je considère toujours n’avoir effleuré que la surface de cet énorme terrain de jeu. J’ai habité à Hawaï, en Caroline du nord, en Floride et au bout d’une péninsule en Alaska. Ma tente s’est posée entre autres dans un minuscule village de pêcheurs au Mexique, sur un volcan Hawaïen, mais aussi à St-Bartholomé aux Antilles. Il y a eu des mois entiers à découvrir les parcs nationaux de nos voisins du sud, à faire des repérages alors que je ne connaissais pas encore ce terme. Et à travailler lorsque les fonds s’épuisaient.

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