Khan Tengri, le plus beau maillon de 7000m du Snow Leopard Challenge

Kyrgyzstan - reporté à l'été 2026


Imaginé et guidé par Jean-Nicolas Grieco


Le voyage est presque confirmé, nous avons 2 inscrits, il en faut 4.

Un peu de géographie

Khan Tengri : Le Roi des Cieux et la Montagne de Sang du Tian Shan

Le Khan Tengri est l'un des sommets les plus célèbres du Tian Shan, culminant à 7 010 mètres d’altitude à la frontière entre le Kirghizistan et le Kazakhstan. Son nom, qui signifie "Khan Céleste" en turc, fait référence à une divinité de la culture turco-mongole, soulignant la dimension sacrée et majestueuse de cette montagne. Ce sommet est réputé pour sa silhouette pyramidale unique et sa beauté époustouflante. C’est un lieu qui peut incarner les défis extrêmes de l’alpinisme, selon la voie qu'on choisit de prendre pour le gravir. Le Khan Tengri ne se laisse pas approcher aisément, comparativement à la montagne la plus connue et la plus fréquentée du coin: le Pic Lenine. Il se distingue aussi par la pureté de sa nature sauvage. Ses pentes raides de roc et de neige/glace plaquent ses faces abruptes. Ses arêtes effilées qui pointent vers le sommet dirigent notre regard vers son plus haut point dans l’espoir de s’y hisser. Peut-être que sur notre chemin aura-t-on la chance d’apercevoir le presque mythique léopard des neiges qui peut rôder jusqu’aux altitudes de 5500 mètres?
Dans les années 1960, l'URSS est en pleine guerre froide et les frontières sont malheureusement fermées. Les alpinistes de l’Union soviétique expriment leur talent sur les nombreux sommets qui se dressent d'un bout à l'autre de l'ex-Empire des Tsars. L'Himalaya leur est interdit, mais leur terrain de jeu reste gigantesque : Caucase, Pamir Altaï, monts Fan (skyes), Grand Pamir, Tian Shan, Kamtchatka… Devenir un « Léopard des neiges » demande de grimper les cinq plus hauts sommets soviétiques, tous au-dessus de 7000 mètres. Ce défi devient alors une course à laquelle les grands alpinistes se lancent. Ce voyage représente un maillon de cette épreuve herculéenne qui exige non seulement des compétences techniques, mais aussi de la résilience mentale face aux conditions extrêmes.

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Jean-Nicolas

Pour moi, guider, c’était une évidence. Au grand désespoir de l’orienteur que je devais rencontrer obligatoirement au secondaire! Lors de ma première expérience en escalade de rocher, à 9 ans, je ne comprenais pas pourquoi sur le sentier vers le sommet on arrêtait à la paroi pour installer les cordes; je ne comprenais pas pourquoi je me donnais le trouble de faire de l’escalade au lieu de simplement poursuivre jusqu’au sommet. Parce que pour moi, l’escalade, c’était le sommet de la montagne, pas la paroi!! Tsé, le sommet, le point le plus haut, la vue, la sensation d’être un conquérant?? Depuis ce jour-là, j’ai découvert les plaisirs de l’escalade de rocher et de l’escalade de glace. J’ai aussi eu la chance de frôler quelques sommets, sur quelques continents. Cinq, six, jusqu’à 7700 m (ouin, 5-6 respirations par pas…!). Je guide donc depuis maintenant 25 ans. Un pro de l’histoire? Non. Un pro de la culture et de l’architecture? Non plus. Mais je sais prendre soin de mon équipe et j’ai la flamme, comme à 9 ans, de me rendre en haut, ou du moins, toujours plus loin. J’aime parfaire mes compétences sur des parois techniques et me mettre au défi afin d’élargir ma zone de confort. Cela me donne une plus grande marge de manœuvre lorsqu’il s’agit de poser les cordes fixes avec l’équipe locale et de bien gérer la sécurité. Mon p'tit côté Germaine.
Loin des projecteurs (je n’aime pas tant être le centre de l’attention…), je reste curieux et je prône avant tout l’aspect humain lors de mes expéditions. J’aime me dépasser et explorer mes limites. J’aime apprendre sur moi lors des expéditions; mes réactions, ma façon de voir les choses, de résoudre les problèmes, de comprendre et d’explorer de nouvelles façons de faire, d’interagir avec les gens, de tisser des liens nouveaux… J’ai besoin de me déconnecter du monde pendant un moment pour me rendre compte de tout ce que l’on a et de pouvoir apprécier à nouveau ce qui nous semble acquis.

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Pourquoi cette région

Parce que le wifi ne se rend pas et mes fans Instagram ne pourront pas me poursuivre! Haha!

Les hauts sommets sont fascinants. D’autant plus quand je sais qu’ils n’ont été que peu ou pas foulés. L’Asie centrale m’a toujours attirée; sauvage, variée, mystérieuse. J’ai envie de découvrir ce coin de notre planète, de grimper ce sommet qui sort des grands noms trop connus. Le Népal est fantastique; la Bolivie regorge de sommets accessibles; la Tanzanie offre le toit de l’Afrique sous l’œil des girafes et des éléphants. Le Khan Tengri est, quant à lui, à la rencontre entre l’Orient et l’Occident, l’un des 5 sommets du Snow Leopard Challenge, cette prestigieuse « course » de l’armée de l’ex-URSS. En dehors des chaînes plus connues, moins achalandée, relativement accessible pour un 7000 mètres, cette pyramide de glace et de granite m’appelle. Je n’ai pas envie de grimper l'Aconcagua pour une énième fois, ce n'est plus suffisant. Et plutôt que d'opter pour une montagne avec quelques centaines de mètres de plus, je préfère, et de loin, choisir une ascension qui m'offre un vrai challenge technique. J’ai envie d’aller découvrir ses pentes raides et sa robe de neige. De m’élever sur son point culminant pour y voir la rondeur de la Terre et ses contreforts. Pour ressentir l’énergie que la montagne m’apporte et l’accomplissement de m’être rendu jusque-là, au bout du monde tout en étant en plein centre de celui-ci. J’ai souvent voyagé et guidé sur des endroits plus connus, mais là, j’ai envie de me sentir plus loin, plus engagé. Les Russes, entre autres, ont fait partie des pionniers en haute montagne et de suivre leurs traces a quelque chose d’historique et de romantique.
Mais pour cela j’ai besoin de vous pour partager ma corde. J'ai aussi besoin de notre équipe locale qui, outre son support indispensable, transforme ce voyage en une expérience culturelle et immersive.

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

Mon instinct me dit de vous ramener en bas! (Ben, en bottes là… pas en pieds de bas, au pied de la montagne je veux dire, mais avec des bas dans les pieds, vous comprenez? Faut que ce soit clair…).

Différentes étapes jalonnent ce voyage : les vols internationaux, les transferts dans les routes cahoteuses qui nous sortent de la ville, le vol en hélicoptère qui nous mène au camp de base. Le repos… l’acclimatation… l’ascension… la descente. Cette dernière étape est la plus importante! La sécurité est primordiale pour moi. C’est une responsabilité que j’ai envers vous sur le plan professionnel, mais aussi dans mes loisirs vis-à-vis tous mes partenaires avec qui je partage ma corde. Donc, le sommet oui, mais pas à n’importe quel prix. J’ai 4 enfants (ceux que je connais du moins…!) et j’aimerais bien leur partager mes photos de voyage au retour!
(Oui la photo date un peu, mais elle illustre bien ce que nous allons rencontrer.)

Une telle ascension demande des étapes d’acclimatation et du repos. Des rotations entre les camps avant de tenter l’ascension finale. Nous transportons donc le matériel de camp en camp avec des nuitées progressives et une descente pour quelques jours de repos au camp de base. Ce yo-yo dans les altitudes supérieures permet au corps de s’adapter progressivement à la quantité d’oxygène raréfiée en construisant des globules rouges. Ce qui est fantastique de la haute montagne, c’est que même en farniente, notre corps travaille fort pour s’acclimater! Pendant les siestes, l’heure du thé (parce que oui, l’hydratation est primordiale) pendant les jeux de cartes, la lecture ou la musique, on travaille fort pour notre ascension.

Étant donné que la météo est un facteur souvent décisif en haute altitude, des journées de réserve sont prévues à l’horaire en cas de nécessité pour maximiser nos chances d’aller flirter avec le sommet. Une telle rencontre est facilement compromise si on omet de prévoir suffisamment de journées en surplus pour parer à tous les aléas possibles (météo, logistique, santé, etc.). Même deux ou trois journées ne nous apparaissaient pas suffisant. C'est pourquoi nous avons prévu un bon 6 à 7 jours de jeu.

La dernière journée d’ascension est généralement la plus exigeante; les défis physiques sont au rendez-vous, nos pas sont lents et laborieux, la charge émotive est à son maximum. On va être épuisés, on va avoir froid, on va avoir mal, on va se demander mille fois pourquoi on est là, on va vouloir arrêter parce que, on s’entend, monter des montagnes ce n’est pas vraiment « utile » … Mais tout va s’effacer lorsque l’on posera le pied sur la parcelle la plus haute de cette pyramide et que nous embrasserons le paysage infini, les yeux remplis de larmes de joie.

Informations techniques

Le voyage est presque confirmé, nous avons 2 inscrits, il en faut 4.

Prix: contacter le guide pour en savoir plus.

• Reporté à 2026, mais on ira!
• Durée sur place : environ 27 jours
• Rendez-vous à Bishkek
• VISA non requis

Parlons effort, confort et climat

Hôtels de base en ville. Camping de luxe en montagne!
En plus de se donner presqu'une semaine de plus sur la montagne pour maximiser nos chances de se rendre au sommet, j'ai choisi de joindre mes forces à celles de Serge Bazin, un guide chamoniard aguerri avec qui nous partagerons certains services. Outre une sécurité accrue, deux guides augmentent considérablement nos possibilités d'atteindre la cime du fameux Khan Tengri.
Au camp de base à 4000 mètres, nous aurons une tente de cuisine pour nos repas communs. Pour les camps supérieurs, ce sera plus dans nos tentes personnelles ou carrément à l’extérieur si la météo le permet. On comprend que le poids doit être allégé, plus on monte, et donc les éléments de luxe et le confort deviennent peu à peu superflus.
Les journées en montagnes peuvent être généralement confortables si le soleil est présent. Il y a toujours une certaine fraîcheur dans l’air et une variation rapide des températures lorsque l’on perd ce dernier. Cependant, les camps d’altitude, eux, jusqu’à plus de 6000 mètres, seront vraisemblablement froids et venteux. Il faut s’attendre à de longues journées dans des conditions parfois sévères. Force et endurance sont de mise, avec une bonne dose de persévérance et de lâcher-prise.
CB 4000
C1 4600, 4-6h
C2 5500, 7-8h
C3 6100, 6-8h
C4 5900 (descente au col entre les 2 sommets)
Sommet, 7010 m 10-15h
LA journée tant attendue est évidemment celle du sommet. Pentes de neige à 50°, barrières rocheuses, glace, cordes fixes… Nos compétences d’alpinistes seront fortement mises à l’épreuve dans cette journée unique qui se commencera à la frontale, ou par chance, à la lueur d’une lune plus ou moins pleine. Trois, quatre respirations, un pas; trois, quatre respirations, un autre pas. Oui, c’est fastidieux, mais l’effort est récompensé par un panorama gigantesque qui n'a rien à envier au Karakoram ou à l'Himalaya.
L’arrivée au sommet sera notre récompense sublime, d’avoir fourni l’effort de nos pas, de nos nuits plus ou moins reposantes, et d’avoir côtoyé une culture qui porte un regard différent sur la nôtre. L'ascension du Khan Tengri s'accompagne souvent d'une immersion culturelle au cœur des traditions des peuples nomades de la région, tels que les Kirghizes, qui entretiennent des liens étroits avec ces montagnes sacrées. En parcourant les vallées et les rivières du Tian Shan, nous pourrons découvrir un mode de vie ancestral qui se perpétue malgré les contraintes modernes.

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons.

Nous n’aurions pas créé Instincts Vagabonds si nous ne pensions pas apporter un vent de fraîcheur dans le milieu. Mais nous voulions pousser plus loin, pour que notre travail enrichisse des gens bien réels (ceux que nous côtoyons de par le monde) plutôt que des actionnaires. Instincts Vagabonds sera donc une Organisation Sans But Lucratif (OSBL).

Concrètement, cela signifie que nous mettons nos responsabilités sociales et environnementales au cœur de notre projet, devant la rentabilité, les profits et les marges. Nous respectons nos engagements envers nos vagabonds sédentaires (les équipes locales), pour qui un voyage représente une grande proportion de leur revenu annuel. C’est la raison qui nous incite à confirmer d’ores et déjà pratiquement tous nos voyages. À nous, les choyés de la planète, d’assumer le risque.

Ceci dit, nous croyons fermement que la saine gestion financière bénéficiera à la planète (pour paraphraser Chouinard : la planète est notre seule actionnaire). Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie en affaires. Nous savons que nous pouvons y arriver, et très bien, avec un modèle économique qui repose sur des frais fixes extrêmement bas. Nous n’avons pas de bureau. Notre masse salariale est essentiellement limitée aux vagabonds (qui sont payés seulement si le voyage a lieu) plus un ou deux salaires «administratifs». En contrepartie de leur implication, les guides bénéficieront du plus haut salaire offert au Québec. Pour le site web et les logiciels de gestion nous avons opté pour la simplicité avec Shopify (une entreprise canadienne). En quelque sorte, notre site web est «amateur». Nous payons un abonnement annuel plus que raisonnable.

Pour le marketing nous comptons d’abord sur les réseaux, formels et informels, de tous ces guides-vagabonds qui ont guidé, depuis plus de 25 ans, plusieurs milliers de personnes. Ils jouissent tous d’une grande crédibilité. Nous pensons aussi que les médias traditionnels s’intéresseront à nous puisque c’est...nouveau, original et audacieux. Et surtout, nous comptons sur vous, les voyageurs, pour en parler.

Merci de votre confiance.

Parlez à un guide ou à un guide!

Les zinternets c'est bien beau mais rien ne vaut une discussion avec le guide. Si vous préférez que l'on vous parle de l'offre générale demandez à parler avec un conseiller* qui connaît tous les voyages. Notre promesse c'est que dans les deux cas vous parlerez à un guide et non pas à un vendeur.