À ski avec les derniers chasseurs Tunumiit

Groenland – février - mars 2026


Imaginé et guidé par Marie-Josée Talbot


Un peu de géographie

Ce territoire est d’autant plus riche qu’il est celui des Tunumiit, celles et ceux qui donnent une âme à ces paysages

La région, montagneuse, évoque les Alpes ou la Patagonie. Au printemps, les fjords et icebergs sont encore figés par la banquise, la neige est abondante, les bourrasques encore probables, et le soleil printanier doux et vif à la fois. Ce territoire est d’autant plus riche qu’il est celui des Tunumiit : répartis entre six communautés, dont Kulusuk, ils embrassent la modernité tout en préservant avec fierté leur langue, leur histoire, et certaines traditions. Les chasseurs, notamment, continuent de filer sur la banquise toujours plus mince avec leurs chiens excités. Ils connaissent le territoire différemment, intimement. Et s’ils le font encore par subsistance, les chasseurs mettent désormais à profit leurs attelages pour partager leurs savoirs et traditions avec un petit nombre de visiteurs, pour qui la géographie ne se limite pas à la splendeur des montagnes de granit, mais aussi à celles et ceux qui donnent une âme à ces paysages.

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Marie-Josée

J’ai passé une dizaine d’étés à Kulusuk et dans les fjords et montagnes autour. J’y ai acheté puis rénovée une petite maison avec l’aide des gens du village. J’ai vu des naissances, des morts, j’ai vu des baleines être dépecées pour nourrir toute la communauté et ses chiens. J’ai vu des fronts de glaciers s’effondrer, des icebergs culbuter. Et je voyais tous ces traîneaux d’attelage posés sur la terre, comme échoués. Attendant non pas la prochaine marée, mais le prochain hiver.

Consultez le profil complet

Pourquoi cette région

Les chasseurs et leurs familles parlent du printemps comme de la renaissance. Le soleil qui revient après la grande noirceur du début d’hiver. La banquise ferme qui permet d’atteler les chiens pour rallier par la glace le village voisin de Sermiligaaq, et visiter la famille. De chasser et remplir le congélateur de viande d’ours et de phoque. Et je me disais que le cœur de l’âme des Tunumiit était dans ce moment de l’année, que pour mieux comprendre qui ils sont et la vie ici, il fallait revenir au printemps. Cavaler dans les fjords en leur compagnie, pour vivre la région différemment.

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

Les conditions climatiques dans l’Arctique sont fortement impactées par les changements climatiques en cours : il faudra donc au voyageur une ouverture et une souplesse supplémentaire pour faire face aux conditions de neige, de vent et de glace devenues plus imprévisibles. Mais les Inuits ont prouvé, ces dernières décennies, à quel point ils étaient rois et maîtres de l’adaptation. Et je compte bien vous les faire côtoyer d’assez près pour que vous puissiez constater par vous-mêmes, en les observant, que sur leur territoire, planifier en avance ne vaut jamais la simple notion d’observer, et de créer le plan au fur et à mesure, avec ce que la nature nous offre et… une profonde connaissance et expérience de la région. Et promis, on retire un grand plaisir de se laisser porter par le moment présent, dans cet environnement étonnant.

L’itinéraire d’expédition s’ajustera donc aux conditions météo, de neige et de la banquise. Mais la région étant d’une singulière beauté, malgré son caractère rude, et jumelé au fait que j’y sois entourée de tout un réseau de familles et de gens de confiance, je n’y vois que le défi et le plaisir d’une vraie et réelle expédition, exigeante et éblouissante toute à la fois, avec le petit ajout des rencontres avec cette autre culture, inuit et groenlandaise.

Nous passerons deux ou trois jours à Kulusuk en début de voyage. L’île de Kulusuk, avec son point culminant à près de 700m au-dessus du niveau de la mer, offre un beau terrain de jeu pour tester nos skis, nos jambes, et prendre la mesure des paysages à couper le souffle de la région. Et puis c’est la vie groenlandaise ici, avec les chiens qui attendent la prochaine course, les enfants qui sortent de l’école, le brouhaha devant la coop du village, le cœur du village. Pendant l’expédition, j’aimerais aussi nous mener vers une seconde communauté de la région. Les conditions météo et de glace dicteront un peu le chemin pour s’y rendre. Et la destination!

Et puis fronts de glaciers il y aura à approcher! Sur nos premiers kilomètres d’expédition, j’espère pouvoir nous diriger vers le glacier Apusiajik, qui fait face au village. Les jours suivants, on se tricotera un itinéraire entre petits îlots rocheux, vallées glaciaires et banquise, en direction de la communauté de Sermiligaaq. Avec toujours, ces sommets granitiques qui nous surplombent, on poussera peut-être un peu plus loin que le village, pour une approche du glacier Rasmussen, avec son titanesque front de 3km de largeur qui rejoint la mer et sa banquise.

Dans les petites choses importantes de ce voyage, celles auxquelles je tiens mordicus, j’aimerais aussi vous amener à participer à une chasse ou une pêche sur la glace avec un chasseur du village. Parce qu’on n’a pas compris qui sont les Tunumiit, si on ne les a pas vus chasser ou pêcher!

Et si ce plan ne fonctionne pas, les plans alternatifs sont multiples, et enlevants!

Informations techniques

Prix et détails à venir en été 2025

Parlons effort, confort et climat

Il est ici question d’une expédition en ski de fond hors-piste, où le ski est un mode de progression plutôt qu’un sport de descente ou de recherche d’adrénaline. Chaque participant aura une pulka légère à tirer (environ 25kg), et l’attelage de chien transportera le reste de la nourriture et de l’équipement.

En profitant d’un refuge chauffé à Kulusuk en début d’expédition et au retour, nous pourrons explorer le village et ses alentours, se familiariser avec nos équipements et aller à la rencontre du chasseur qui nous accompagnera. Si son rôle logistique est de transporter une part de nos bagages, le côtoyer est au cœur de cette proposition de voyage qui se veut un mélange d’expédition pure à ski, et une découverte de la culture Tunumiit.

Une fois lancés sur la banquise et dans les vallées, nous dormirons sous tente, et lorsque possible, à proximité d’une petite cabane très rustique pour pouvoir s’y regrouper le soir, en la chauffant un peu avec les réchauds. On parle d’un confort sommaire, pour adoucir un peu de réelles conditions d’expéditions hivernales.

Dû à la nature même de cette expédition et du fait qu’elle soit réalisée en conditions hivernales, je m’assurerai de valider, avec chacun, vos équipements, votre préparation mentale et physique; mais aussi de vous nommer mes attentes quant à votre implication, votre engagement individuel dans cette expédition «d’équipe». Je vous promets aussi de vous suggérer une quantité généreuse de lectures pour ceux qui souhaitent se plonger dans la culture Tunumiit. À mon tour, je compte bien vous partager, en temps et lieu, ma connaissance et mon respect profond pour ces gens, leur mode de vie et leur environnement.

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons.

Nous n’aurions pas créé Instincts Vagabonds si nous ne pensions pas apporter un vent de fraîcheur dans le milieu. Mais nous voulions pousser plus loin, pour que notre travail enrichisse des gens bien réels (ceux que nous côtoyons de par le monde) plutôt que des actionnaires. Instincts Vagabonds sera donc une Organisation Sans But Lucratif (OSBL).

Concrètement, cela signifie que nous mettons nos responsabilités sociales et environnementales au cœur de notre projet, devant la rentabilité, les profits et les marges. Nous respectons nos engagements envers nos vagabonds sédentaires (les équipes locales), pour qui un voyage représente une grande proportion de leur revenu annuel. C’est la raison qui nous incite à confirmer d’ores et déjà pratiquement tous nos voyages. À nous, les choyés de la planète, d’assumer le risque.

Ceci dit, nous croyons fermement que la saine gestion financière bénéficiera à la planète (pour paraphraser Chouinard : la planète est notre seule actionnaire). Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie en affaires. Nous savons que nous pouvons y arriver, et très bien, avec un modèle économique qui repose sur des frais fixes extrêmement bas. Nous n’avons pas de bureau. Notre masse salariale est essentiellement limitée aux vagabonds (qui sont payés seulement si le voyage a lieu) plus un ou deux salaires «administratifs». En contrepartie de leur implication, les guides bénéficieront du plus haut salaire offert au Québec. Pour le site web et les logiciels de gestion nous avons opté pour la simplicité avec Shopify (une entreprise canadienne). En quelque sorte, notre site web est «amateur». Nous payons un abonnement annuel plus que raisonnable.

Pour le marketing nous comptons d’abord sur les réseaux, formels et informels, de tous ces guides-vagabonds qui ont guidé, depuis plus de 25 ans, plusieurs milliers de personnes. Ils jouissent tous d’une grande crédibilité. Nous pensons aussi que les médias traditionnels s’intéresseront à nous puisque c’est...nouveau, original et audacieux. Et surtout, nous comptons sur vous, les voyageurs, pour en parler.

Merci de votre confiance.

Parlez à un guide ou à un guide!

Les zinternets c'est bien beau mais rien ne vaut une discussion avec le guide. Si vous préférez que l'on vous parle de l'offre générale demandez à parler avec un conseiller* qui connaît tous les voyages. Notre promesse c'est que dans les deux cas vous parlerez à un guide et non pas à un vendeur.