De la montagne à la montagne: La Crète des bergers

Grèce - 19 octobre au 1 novembre 14 jours


Imaginé et guidé par Richard Rémy


Le voyage est pas mal complet mais une place peut toujours se libérer, faites nous part de votre intérêt. Sinon, il y aura une autre version l’an prochain. Détails à venir au mois de mai

Un peu de géographie

Là où l'âme résiste encore

La Crête c’est d’abord la montagne. Les Sfakiotes, ceux qui habitent la région de Sfakia où trônent les Lefka Ori (Montagnes Blanches) au sud -ouest de la Crète, sont de solides montagnards. Avec tout ce que l’image du berger suggère. Une trentaine de sommets dépassent les 2000 m (Pachnès à 2453m); et comme la base est directement dans la mer (de Lybie), ils sont franchement impressionnants. La Crète c’est aussi beaucoup de gorges. Plus d’une centaine. Et ensuite, c’est la mer. Magnifique et bleutée. Ce trio donne un mélange étonnant et captivant pour les randonneurs. Et bien que nous irons voir la mer quelques fois, nous trainerons plus longtemps dans les montagnes; là où l’âme résiste encore et toujours à l’envahisseur (les Grecs, les Romains, les Vénitiens, les Turcs et même les pirates). Maintenant, les envahisseurs sont les mauvais touristes. Je vous propose donc d'être des voyageurs à qui l'on souhaite la bienvenue.

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Richard

Pendant près de vingt-cinq ans, j’y suis allé presqu'à chaque année; surtout pour guider; mais aussi pour les vacances. J'y suis débarqué pour la première fois en 1999 pour en faire le repérage. Moi qui suis un amateur (mais un vrai) d'Histoire, j'y ai trouvé mon compte; et je me suis épris de la Crète au point de vouloir la raconter. Hania, la belle Vénitienne et la seule ville que nous visiterons, c’est mon deuxième chez moi tellement je la connais. Un peu comme l'est Katmandou. On pourrait même dire que ce sont mes deux bureaux régionaux. Je m’y sens en famille. Mais contrairement au Népal où je ne refais jamais le même itinéraire; ici, en Crète, je me laissais subjuguer par la langueur méditerranéenne et j'aimais repasser aux mêmes endroits. De la mer à la montagne, de la montagne à la mer. Une terrasse, des amis. C’est facile, beau, plaisant. Mais dernièrement, mon esprit de découverte a heureusement repris le pas sur cette routine réconfortante; et j'ai poussé mon exploration au-delà des limites de mon repérage de 1999. Et oh! Moi qui croyais impossible d'avoir un coup de coeur plus grand, ailleurs; et bien je me suis trompé!

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Pourquoi cette région

Cette Crète-là me tente comme au premier jour.

Les tavernes traditionnelles, celles avec des tables blanches, des nappes à carreaux bleus et des chaises en rotin qui disent parfois exagérément leur âge; moi, j’aime ça. On pourrait dire que le charme est suranné. Un joli mot évocateur, je trouve. Mais loin en montagne, dans des endroits très peu fréquentés par les touristes, on retrouve encore ces tables et ces chaises qui racontent la vie des bergers. Et surtout, lorsque nous y serons, ceux-ci seront nos voisins de table. Parce que les bergers, ici, c’est très actuel. Et si, d’aventure, on vous offre un raki (20% d’alcool) à 9 h le matin, ce sera par bienveillance.
À titre de confidence, laissez-moi vous expliquer pourquoi je propose précisément ce nouveau circuit. À l'été 2024, je me suis retrouvé en vacances en Crète, avec mon fiston de cinq mois. Pour la première fois, je n’ai pas randonné; et je me suis plutôt posé chez Antonis, en montagne. Nous étions hors-saison et il avait du temps. Pas de fromage à faire, pas d’olives à presser. Ensemble, on a dégagé des sentiers à la scie à chaine et à la hache... Et un soir, alors que je lui parlais de ce projet d’Instincts Vagabonds, il me dit qu’il aimerait me montrer quelques endroits bien cachés et connus que par la population locale. Il évoque des hameaux de bergers, des gorges confidentielles, et même un site de peintures rupestres datant de 30 000 ans. Vous devinez peut-être mon sourire en coin? Au diable les vacances, ma fibre de guide venait de reprendre du service!
Ce fût un 2e coup de foudre. En entrant dans ces villages peu fréquentés, je retrouvais le feeling de mes premières randonnées en 1999; et cette impression que j’aime tant, de m’asseoir dans une taverne (c’est le nom commun d’un restaurant ici) et constater qu’on me traite comme un simple voyageur et pas comme un signe de dollars.
Cette Crète-là me tente comme au premier jour.

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

J’adore Hania, une des petites villes les plus charmantes du monde à mon avis. Mais je vous la garde pour la fin. Je préfère vous plonger dès votre arrivée dans cette ambiance champêtre. Direction le plateau d’Askifou où une taverne familiale nous attend pour 3 nuits. Je ne crois pas que l’endroit ait changé depuis sa construction dans les années 70. Sur le mur, des photos d’enfants qui sont maintenant les grands parents. De vieilles carabines qui ont servi à la résistance contre les nazis. Parce que oui, c’est en partie sur ce plateau que s’est jouée l’issue de la « bataille de Crète» lors de la 2e guerre mondiale. Ce plateau est entouré de montagnes et pour en sortir, les gorges sont souvent la solution. Suivons les pas des bergers voulez-vous?

Nous descendrons donc vers Finikas pour 2 autres nuits en empruntant des sentiers discrets, et nous rejoindrons une mer bleu d’azur. En cette fin d'octobre, nous serons hors saison mais l'eau sera encore bien chaude, autour de 24C, et nous pourrons en profiter pleinement. Puis ce sera la montée par la merveilleuse gorge d’Aradena pour rejoindre, pour 4 nuits, ce que j’appelle encore «la bergerie» (j’y allais il y a 25 ans et nous dormions vraiment dans la bergerie). Dans les faits, autour d’une bergerie, Antonis a depuis construit sept petites maisons-chambres absolument magiques. De là, nous rayonnerons autour vers Zarano et Papa...kefala. Allez up! En montagne aujourd’hui et demain: direction promontoire avec vue plongeante...sur un sentier romain! Et surtout, sur ce nouveau sentier vers Anapoli; aussi construit par les Romains, mais redécouvert et défriché récemment. En fin de journée, retour à la bergerie parce que c’est tellement beau et accueillant. Mais aussi parce qu’Anna est la meilleure cuisinière de Crète (je suis sérieux).

Puis redescente vers la mer pour une rare nuit en zone touristique: Agia Roumeli. Même si c'est plus fréquenté, je dois dire que l'endroit est agréable et que le poisson est bon. Et il y a une autre bonne raison pour y passer la nuit: nous sommes en position de partir tôt le lendemain pour monter la trop fameuse gorge de Samaria. Je dis «trop» parce qu’il y a vraiment trop de gens qui la ...descendent. Or elle est belle à craquer! Alors, faisons l’inverse et montons-là. Et vous verrez, l'effort (pas si difficile) en vaut largement la peine. Le lendemain, selon la météo, ce sera le Gigilos à plus de 2000m; ou la gorge d’Agia Irini, toute en douceur. De toute façon, il règne sur le plateau d’Omalos ( à 1100m d’altitude, il est le plus haut de l’ile) une atmosphère unique de début d’automne. Juste y être est agréable. J’aime mettre ma polaire et prendre mon café dans l’air frais et croustillant des matins d'octobre. De 0C à 5C à 8h, le mercure monte entre 20C et 25C le midi.

De là, en à peine une heure, un transfert nous ramène à Hania, la belle. Ici, on y a découvert des tablettes d’écriture linéaire (A et B). Ce ne serait pas spectaculaire si ce n’était qu'elles datent d’avant les Égyptiens, les Sumériens...Bref, voilà la première écriture de l’histoire de l’humanité. Et jetez un coup d’œil sur une carte, vous verrez que la Crète est au centre du monde méditerranéen. Pour un temps donc, elle fut au centre de tout. Si je n’étais pas devenu ingénieur (presque par erreur) ou surtout guide, j’aurais été historien. Je prendrai donc un malin plaisir à vous guider dans le dédale des ruelles et de l’histoire de cette magnifique petite ville.

Le voyage touche à sa fin mais je voudrais mentionner deux dernières choses. Je vous ai parlé des montagnes, de la mer, de l’histoire. J’ai mentionné les talents de cheffe de Anna, la femme de Antonis. Mais il faut que j’insiste sur ce qu’on appelle le régime crétois qu’on dit le meilleur du monde. Ben, c’est vrai! Vous allez vous régaler!
Et puis, je vous quitterai à Hania; mais je vous invite à prolonger votre séjour. Il faut flâner dans les ruelles, essayer les tavernes et restaurants. S’asseoir dans le vieux port vénitien pour...ne rien faire. Et s’il vous prenait l’envie de retourner en bord de mer, je vous suggère Sougia ou Paleochora qui sont faciles de rejoindre en bus. Vous pourrez même marcher entre les deux, en longeant la mer. Voyager plus longtemps, moins souvent; c’est un début de solution à cette crise environnementale aussi.

Informations techniques

Le voyage est pas mal complet mais une place peut toujours se libérer, faites nous part de votre intérêt. Sinon, il y aura une autre version l’an prochain. Détails à venir au mois de mai

Prix: 9 à 12 voyageurs : 3975$ / 4 à 8 voyageurs : 4175$

• Du 19 octobre au 1 novembre 2025 (à partir de Hania)
• Durée sur place : 14 jours
• Groupe maximum de 12 voyageurs
• Rendez-vous à Hania, le 19 octobre, en soirée

• Instincts Vagabonds y retournera l’an prochain dans une version différente, vagabonde. Ce sera au printemps et ce sera un peu plus long. Rendez-vous en mai pour la description complète.

Parlons effort, confort et climat

Ah la Crète! Réglons les choses faciles d’abord: le climat. En cette fin d’octobre le soleil est encore omniprésent. Si j’ai choisi cette période c’est parce que la température est plus raisonnable. Avec les changements climatiques, je trouve que septembre est trop chaud. Même au début d’octobre, on peut dépasser les 30C sur certaines portions. En plus, avantage non-négligeable, la fréquentation touristique décline considérablement. En montagne, autour de 1000 m, on sent au loin l’automne qui arrive: les matins sont frais et croustillants, les journées agréables autour de 20C. Il n’y a que des avantages à cette période.


Pour l’hébergement, ce sera toujours confortable. Vous aurez une salle de bain privée avec douches chaudes. Les chambres à Askifou, Omalos et Finikas sont basiques mais confortables (mais bon, sortez dehors, venez prendre un verre à la taverne!). À la bergerie, où nous passerons 4 nuits, nous sommes dans ce que j’appelle le charme total. Pas de luxe, du charme! Ce n’est pas la même chose. Je vous laisse découvrir. À Hania, nous serons au cœur du quartier vénitien.


Pour ce qui est du niveau de marche, la langueur méditerranéenne, le soleil et la perspective des apéros en fin de journée pourraient laisser croire à des marches faciles. Mais j’ai nommé ce voyage en l’honneur des bergers. Les randonnées seront évidemment raisonnables (4 à 6 h par jour) mais le terrain rocailleux en augmente la difficulté. Il ne faut pas penser qu’on marchera sur le Gigilos comme on marche au mont St-Hilaire disons. Il vous faut de bonnes bottes avec des bonnes semelles. Il y a la montée de la gorge de Samaria, 1200 m. Mais le sentier est tellement facile et dégagé que, sauf pour une belle fatigue en fin de journée, ça se fait très bien. On se parle de tout ça de vive voix.

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons.

Nous n’aurions pas créé Instincts Vagabonds si nous ne pensions pas apporter un vent de fraîcheur dans le milieu. Mais nous voulions pousser plus loin, pour que notre travail enrichisse des gens bien réels (ceux que nous côtoyons de par le monde) plutôt que des actionnaires. Instincts Vagabonds sera donc une Organisation Sans But Lucratif (OSBL).

Concrètement, cela signifie que nous mettons nos responsabilités sociales et environnementales au cœur de notre projet, devant la rentabilité, les profits et les marges. Nous respectons nos engagements envers nos vagabonds sédentaires (les équipes locales), pour qui un voyage représente une grande proportion de leur revenu annuel. C’est la raison qui nous incite à confirmer d’ores et déjà pratiquement tous nos voyages. À nous, les choyés de la planète, d’assumer le risque.

Ceci dit, nous croyons fermement que la saine gestion financière bénéficiera à la planète (pour paraphraser Chouinard : la planète est notre seule actionnaire). Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie en affaires. Nous savons que nous pouvons y arriver, et très bien, avec un modèle économique qui repose sur des frais fixes extrêmement bas. Nous n’avons pas de bureau. Notre masse salariale est essentiellement limitée aux vagabonds (qui sont payés seulement si le voyage a lieu) plus un ou deux salaires «administratifs». En contrepartie de leur implication, les guides bénéficieront du plus haut salaire offert au Québec. Pour le site web et les logiciels de gestion nous avons opté pour la simplicité avec Shopify (une entreprise canadienne). En quelque sorte, notre site web est «amateur». Nous payons un abonnement annuel plus que raisonnable.

Pour le marketing nous comptons d’abord sur les réseaux, formels et informels, de tous ces guides-vagabonds qui ont guidé, depuis plus de 25 ans, plusieurs milliers de personnes. Ils jouissent tous d’une grande crédibilité. Nous pensons aussi que les médias traditionnels s’intéresseront à nous puisque c’est...nouveau, original et audacieux. Et surtout, nous comptons sur vous, les voyageurs, pour en parler.

Merci de votre confiance.

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