«Vous, vous avez l’heure. Nous, nous avons le temps.» -Mongol Tsaatane
Le détroit de Gilbraltar traversé, je n’imaginais pas ce que le sous-continent africain allait me réserver.
En Afrique de l’Ouest, les limites de la roue moderne ainsi que de ma patience auront été testés.
Donner une pause à mon dérailleur ensablé, une pirogue achetée, le fleuve Niger allait me guider.
Là-bas, j’ai goûté à la saveur unique du 3e thé.
À l’astronomie, par les Amazighs, je fus initiée.
Les Bozos m’auront inspirée à naviguer sous le plus beau ciel étoilé.
Au sommet du géant Kilimandjaro et de son acolyte Meru, j’aurai chanté, dansé.
Les mille et une collines du Rwanda m’auront presque fait oublier les atrocités s’y étant déroulées.
Les Rwenzori ougandaises, souvent oubliées, n’ont rien aux grands parcs du Kenya et de la Tanzanie, à envier.
La première fois que l’Afrique j’ai quitté, je croyais être rendue au bout de ce que je pouvais aller chercher. Mais à peine mon passeport étampé, je regardais déjà en arrière, m’y sentant comme attirée; et j’ai réalisé, qu’encore et encore j’y retournerai.