«Un pays, c'est pour moi, un visage, un sourire, un accueil, un prénom, bien plus que des villes, des montagnes, des forêts ou des rivières.» -Pierre Fillit

En Asie, je me sens chez moi, surtout en Himalaya, probablement encore plus qu’au Canada.
Nouvellement diplômée, je m’y suis retrouvée, un immense sac à dos à transporter ainsi que des sacoches de vélo impossible à propulser. De mon Lonely Planet d’Asie du Sud-Est, j’étais fraîchement débarrassée (si je me souviens bien, je l’ai utilisé pour partir un feu lorsque je m’entêtais à vouloir traverser incognito une certaine frontière fermée). Je ne me doutais pas que, maintenant, d’une charge allégée, je venais également d’ouvrir une porte à une tout autre façon d’exister.
Le sous-continent indien m’aura ensorcelée. L’Inde, le Pakistan, le Tibet et le Népal; de plus en plus, je m’y suis sentie attirée.
Au Bhoutan, pour enseigner, je m’installerai. Cette terre riche en spiritualité m’aura inspirée et inondée de bonté.
Avec les Lhotsampas, la résilience, j’apprendrai.

Le corridor Wakhan m’aura confirmé que loin des nouvelles à la télé et des aprioris, je devrai oser m’aventurer. J’ai goûté à une générosité et à l’hospitalité qu’aucun mot ne pourrait égaler.

Depuis l’Inde, par la route, vers l’ouest, je me dirigerai. Pour finalement, un visa de travail en Europe, me faire refuser.
Pas grave, quels pays magnifiques que l’Iran, l’Afghanistan, la Turquie, je découvrirai.

Si vous partez avec moi, ce sera sûrement dans une de ces contrées que, les yeux brillants, je vous raconterai tout ce que les limites du texte ne me permettent de partager.

Retour au CVagabond de Delphine