Se préparer pour la pire météo ne peut jamais nuire

Ça fait plusieurs jours que notre expédition de deux semaines de kayak de mer sur le Lac Powell est entamée. Mon collègue et bon ami qui me transmet ses trucs du métier de guide insiste pour qu’on attache les kayaks encore plus solidement qu’à l’habitude. C’est que nos radios VHF nous ont bien averti que les vents forts de la soirée risquent de durer toute la nuit. On installe donc deux ancrages de type « deadman » avec d’énormes piquets de deux pieds, enfouis à plus de deux pieds de profondeur pour retenir l’avant et l’arrière des kayaks, mais je me questionne : est-ce vraiment nécessaire d’en faire autant?
Passer la nuit en bobette debout l’un en face de l’autre dans la vieille tente de groupe, en tenant les arceaux du mieux qu’on peut pour l’empêcher d’être pulvérisée par le vent, ç’a été assez pour me convaincre que les ancrages étaient justifiés. Courir dans ces mêmes bobettes durant les accalmies au milieu de la nuit pour aller vérifier que les tentes des voyageurs sont encore bien solides et réaliser qu’un de nos kayaks a été complètement retourné par le vent malgré des attaches béton, ç’a été une expérience… enrichissante.

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