«Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre.» –Gustave Nadaud
Je n’utilise plus, depuis longtemps, le mot voyage. Pour moi, il s’agit d’aller à la découverte de tellement plus qu’on ne connait déjà (ou s’imagine connaître) de notre destination. Plus j’en découvre, plus j’ai envie d’aller à la rencontre de l’autre pour partager, échanger, questionner ou encore, renouer.
Il s’agit là d’une quête personnelle, bien sûr, mais qui perd tout son sens si elle n’est pas fondée sur un bien-être mutuel, sur une réciprocité. Ces moments magiques où, malgré un vocabulaire commun limité, les regards suffisent pour créer une étincelle; on se sent soudainement connectés à quelque chose de bien plus grand que soi; on s’oublie un peu, en quelque sorte. Et ça fait un bien immense.
Sur la route, ces moments vinrent me toucher, bien avant que je ne les aie moi-même recherchés. Et c’est un plaisir pour moi, lorsque je guide, de penser à une trame où il y aura place à l’inconnu de surprendre ou émouvoir, au moment où l’on s’y en attend le moins.
Réaliser que s’éloigner de tout ce que l’on connaît, nous rapproche souvent un peu plus de l’essentiel.
Temporairement nos repères mis de côté, pour laisser la magie s’opérer.
D’en être témoin, je me sens encore privilégiée.