Marcher pour protéger .. .. la tête dans les étoiles

Je suis souvent dans la lune. Et la tête dans les étoiles.

Tout a commencé avec un projet artistique et écologiste un peu fou : marcher les 1 400 km de la côte de Basse-Californie pour documenter – à pied – les impacts de la privatisation illégale des plages et d’autres pressions humaines sur le littoral et ses écosystèmes.

Nous étions deux à marcher, accompagnés d’un véhicule de ravitaillement. Quatre mois de vie nomade, à dormir à la belle étoile, à vivre au rythme du sable, du vent, des marées. Et surtout, à apprendre. Apprendre profondément la culture, la nature, les enjeux de cette région unique.

Chaque soir, après nos 15 à 30 km de marche, on déroulait nos sacs de couchage sur une dalle, une plage, un recoin de désert. Puis, carte céleste à la main, j’essayais de déchiffrer les constellations. Dormir sous la Voie lactée, dans un désert qui reçoit moins de 200 mm de pluie par an, c’est un peu comme aller au planétarium… mais en mieux.

On trichait parfois. On reliait les étoiles en formes de requins-marteaux, de cactus ou de poissons. Peut-être que les anciens nomades de la région voyaient les mêmes figures que nous.

Ce voyage a marqué le début de ma fascination pour le ciel nocturne. C’est là qu’est née Noche Estelar, ma petite entreprise d’observation sidérale. Un hommage aux étoiles, au désert, et à tout ce que l’on peut voir quand on prend vraiment le temps de regarder.

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