Le brouhaha des grandes Traversées

Il est 6h du matin. Je sors le bras du sac de duvet, remonte le thermostat. Le moteur de la fan s’active. Devant la bouche d’air chaud, je place stratégiquement mes bottes de ski. Puis me prépare un café en allumant le rond d’un craquement d’allumettes. Plaisir onctueux de l’aube. Dix minutes plus tard, la tasse est vidée. J’enfile toutes sortes de couches sous ma grosse doudoune, rabats la capuche par-dessus ma tuque, fourre mes pieds dans les mukluks. En refermant la porte coulissante du camion, je bascule le lourd sac à dos sur mon épaule, y accroche la radio, et saisis les bottes de ski de ma main encore libre. À peine, quelques dizaines de mètres plus loin, je pousse la porte arrière du Gîte et m’engouffre dans l’action.

Les grandes tablées de skieurs commencent à bourdonner des conversations, des mouvements des chaises et du tintement des cuillères. Cent quatre-vingts paires de jambes enthousiastes qui refont le plein de calories et de caféine avant d’aller skier les montagnes du parc. Je rejoins à une table l’équipe de motoneigistes et d’encadreurs à ski. Dernier rappel des consignes du jour et du qui-fait-quoi, qui-se-poste-où, pour que tout se passe rondement pour les participants. Bienvenue dans le joyeux brouhaha des Traversées de la Gaspésie.

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