La toundra du Nord porte sur moi une bien plus grande attraction que les tropiques du Sud, où je me sens moins en communion.

Ce qui m’attire de ces grands espaces:
La rudesse des paysages, mais la quiétude qu’ils m’apportent
Le sol s’enflammant à l’automne
La lumière printanière réchauffant les âmes en hibernation
Les narines qui collent, bivouaquant sous les aurores boréales
Ici, je suis.

Pédaler vers l’ouest à travers champs de moutarde
mais bien davantage parmi les grizzlis du Yukon
L’immensité, la diversité et la richesse du Canada me furent révélés
Je souris.

Pagayer sur les rivières du grand Nord, se laisser glisser, bercée par le son de la pagaie au contact de l’eau
Entourée de caribous, de bœufs musqués et de meutes de loups
Je reste abasourdie.

Le bruit de mes skis sur la toundra gelée, endormie, infinie
Ma pulka à la traîne
Je revis.