Vagabondages tunumiit

Groenland - Vallées alpines, fjords encaissés jalonnés de communautés isolées et d’icebergs - 7 au 22 juillet 2026 - 14 jours sur place


Imaginé et guidé par Marie-Josée Talbot


Un peu de géographie

Cette région montagneuse de l'Est du Groenland évoque les Alpes ou la Patagonie. En été, les icebergs et glaces restantes de l’hiver reprennent leur valse dans les fjords profonds, entrelacés d’îles. Les vallées, au fort caractère alpin, sont surplombées de glaciers. La fonte alimente des torrents et rivières laiteuses qui s’écoulent entre les tapis de mousse et d’épilobes. À certaines embouchures, l’omble arctique foisonne.


Ce territoire est d'autant plus riche et unique qu’il est celui des Tunumiit (Groenlandais de l’est) qui forment une petite population de 3000 habitants, répartie entre 6 communautés. Isolées les unes des autres par des fjords plus ou moins larges, elles le sont également du reste du Kalaallit Nunaat (Groenland) par la distance, une géographie découpée et… une calotte glaciaire titanesque.  Cet isolement a contribué à ce que les Tunumiit développent une culture identitaire forte. Ils embrassent la modernité tout en préservant avec fierté leur langue, leur histoire, et certaines traditions.

Mais avant d'aller plus loin...

Rencontrez brièvement votre guide Marie-Josée

Par quel chemin on arrive au Groenland? Dans la vie d’une voyageuse, on s’écarquille les yeux bien grands pendant un an de scolarité en Nouvelle-Zélande, puis on se prend les pieds dans la Patagonie quelques années comme guide locale. On fait une traversée hivernale en Terre de Baffin, puis une autre, hivernale toujours, dans l’Himalaya Indien. Ah oui, et puis entre les deux, on atterrit en twin otter sur une piste de garnotte de la côte est du Groenland, pour filmer une expédition en kayak de mer de 18 jours d’autonomie dans le Scoresbysund.  Enfin, à l’été 2010, sous un ciel bleu éclatant, je survole le pack de glace à la hauteur du cercle Arctique, avant que l’avion ne se pose, dans une volée de poussière et de gravier, sur l’île de Kulusuk. J’ai une expédition en kayak de mer à préparer. Des contacts à faire. Un village à rencontrer.


À l’été 2026, j’irai à Kulusuk pour un 14e été. J’ouvrirai le Refuge de l’Ourse, officieusement appelé la Cabane, pour un 8e été. Je prendrai des nouvelles des Utuaq, père et fils, et de leurs familles, de Kunuk, Bendt, de Justine et de sa maman, l’aînée du village. Je constaterai que les ados ont grandi, je ferai connaissance avec les bébés de l’année. Pour quelques guides fraîchement débarqués et en préparatifs de leurs expédition, il y aura l’incontournable apéro sur la grande terrasse de la Cabane, celle plombée de soleil jusqu’à tard le soir, d’où on voit les glaces dériver et les baleines à bosse sonder, leurs souffles en écho.


J’ai beaucoup pagayé dans ces fjords de la grande région de Tasilaq et de Kulusuk. Sans jamais me blaser, toujours curieuse d’apprendre… encore. J’y ai skié aussi. Marché. Pour juillet prochain, c’est à pied que j’ai choisi de mener un petit groupe dans l’exploration d’un secteur que je connais moins, avant de terminer dans une vallée où j’ai fait un premier repérage de rando en 2014. Du nouveau, de l’exploration d’abord, au cœur d’un territoire depuis longtemps parcouru par les Tunumiit. Puis le retour à un grand coup de cœur, une vallée alpine spectaculaire, pour clore le trek. Franchement, ça devrait être pas pire comme voyage. J’espère aussi faciliter un peu les choses pour que vous puissiez percer le mystère de cette culture unique, apprendre sur ces gens que j’estime et qui font vivre ces petits villages d’irréductibles.

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Pourquoi cette région

Ici plus qu'ailleurs au Groenland, dû aux changements climatiques, aux connexions internet et cellulaire qui s'améliorent, on a cette impression d'éphémère. Que le mode de vie traditionnel rattaché à la chasse, la pêche et autres activités de subsistance est à un point tournant. Que le paysage mouvant de glaces de mer, d’icebergs et de glaciers est fragile. L’environnement à la fois rude et menacé, à l’image du quotidien des habitants Tunumiit de la région.


Les paysages sont aussi bouleversants. De beauté, de grandeur, d’isolement. 


La région compte assez peu d’infrastructures touristiques, les montagnes et vallées sont vierges, si ce n’est qu’une mince trace de sentier par endroit, ou les signes du passage de familles venues pêcher ou chasser la saison passée, les générations d’avant. Marcher ce territoire n’est pas simple, c’est un privilège.


Pour mon unique voyage guidé en 2026, J’ai privilégié un trek contrasté, entre des vallées très différentes. Aller au-delà des itinéraires plus communs où le transport des bagages par bateau à moteur nous restreint inévitablement à camper sur les rives des fjords. Ce trek nous le ferons finalement en deux temps, deux explorations de cinq jours chacune, entrecoupées d’un petit tour en bateau à moteur pour relier deux secteurs distincts, et en mer, côtoyer au plus près les icebergs. Il me tenait aussi à cœur de passer du temps dans la communauté de Kulusuk, parce que j’y suis très attachée. Et parce qu’en y passant trop rapidement, on ne comprend pas à qui est ce territoire que l’on visite.

L'Instinct

La prévisibilité est pratique pour un organisateur. Mais donner un itinéraire des mois à l'avance relève plus de la manufacture que de l'aventure. Notre façon de faire est plus complexe, mais c'est notre métier et ça nous amuse. Voici quand même notre intention...

Kulusuk


Kulusuk sera notre point de chute dans ce territoire découpé d’îles montagneuses et de fjords escarpés. Nichée sur une île rocheuse, la communauté compte tout au plus 250 habitants. Nous y passerons deux nuits à l’arrivée, dans un petit refuge rustique mais accueillant (ma cabane!) au cœur du village. Je veux du temps pour y flâner un peu, faire une belle randonnée sur l’île, saluer les visages familiers, parler traditions, aborder les enjeux du présent, du futur aussi, avec les enfants qui dévalent le chemin de gravier sur des vélo qui tiennent avec de la broche, des chiots à leur trousse.

Fjord Sermilik et Tiilerilaaq.


Après Kulusuk, nous nous rapprocherons en bateau à moteur d’une autre communauté, Tiilerilaaq, pour monter un camp. De là nous pourrons aller faire une rando en boucle sur une crête rocheuse en surplomb du fjord Sermilik, toujours encombré de glaces, jeter un œil sur la calotte glaciaire, et peut-être même descendre jusqu’au village avant de rentrer au camp et se préparer pour notre exploration des jours suivants.

Première exploration de 5 jours


Un trek en deux temps je disais. Cette première exploration de cinq jours impliquera un portage de bagages sur une distance de 12km environ, en vallée, pour aller monter un camp pour 3 nuits sur les rives d’un lac. C’est le prix à payer pour la liberté d’explorer.  Les deux jours suivants, avec des sacs de jour seulement, nous aurons le choix : montée à un col et à de petits lacs en montagne où nichent les oies, ou explorer plutôt les rives du Sermilik, et prendre la mesure des icebergs et de la présence millénaire des Tunumii nomades.  Entre nous, ce secteur compte aussi de bons endroit où lancer nos lignes à l’eau.

Navigation en bateau dans le fjord Ammassalik / icebergs


Après cette première incursion aux abords du Sermilik, courte entracte! C’est un autre fjord important de la région que nous remonterons vers son extrémité nord. Lui aussi parcouru, chassé, pêché, le fjord Ammassalik est parsemé de ruines d’anciennes maisons d’hivernage. Territoire sauvage et vierge à nos yeux… mais pas tant. Nous passerons devant la communauté de pêcheurs de Kuummiit avant d’aller poser nos tentes sur les berges du Tasilaq. Déjà, dans un autre monde. 

Dans les vallées au nord du fjord Ammassaliik


Nous voici au deuxième temps du trek, à l’embouchure d’une vallée alpines échancrées, comptant des glaciers suspendus et des parois qui rappellent très certainement la Patagonie et la Terre de Baffin. Où les tapis d’épilobes en fleurs nous rappellent qu’après tout, c’est juillet! On reprend ici la même idée, c’est-à-dire que nous avancerons d’une bonne douzaine de kilomètres dans la vallée avec tout le nécessaire (équipement, nourriture) pour aller s’installer 2 ou 3 jours plus haut dans la vallée, en mode exploration et découverte. Les flancs de la vallée sont plus abrupts, et nul besoin de dire qu’en été, les glaciers fondent et relâchent leurs eaux en joyeux torrents qu’il faudra souvent traverser à gué. Les couleurs de cette vallée sont inusitées, elle rivalise de beauté avec les plus étonnants paysages de montagnes du monde. Et puis sur le retour, s’il nous reste des jambes, on pourra peut-être conclure ça avec une escapade sur glacier, avant de rentrer, en bateau, à Kulusuk.

Informations techniques

Prix*


5100$

  • Vallées alpines, fjords encaissés jalonnés de communautés isolées et d’icebergs - 7 au 22 juillet 2026
  • Durée sur place: 14 jours
  • Rendez-vous à Kulusuk


* Par virement Interac (taxes incluses)

Parlons effort, confort et climat

Un peu de logistique et ce qui vous attend au niveau de l'effort et du confort. 

En d’autres mots, à quoi vous attendre et à qui s’adresse ce voyage.


Ce trek combine deux explorations en autonomie de 5 jours chacune. Pour chacune d’elle, nous aurons à avancer dans une vallée, une douzaine de km avant de poser notre camp pour 2 ou 3 nuits consécutives et profiter ensuite de ces journées pour faire des randos en boucle, avec un sac de jour seulement. Mais il faut donc pouvoir marcher ces 12km avec un sac à dos bien chargé : avec une part de la tente, ses affaires personnelles, une part des équipements de cuisine et de la nourriture. Pour ces journées plus chargées, votre sac devrait peser autour de 16-20-kg. Les jours où les sacs seront bien chargés comportent peu de dénivelés, mais quelques traverses de rivière à gué.


Dans cette région du Groenland, il y a très peu de sentiers, voire aucun. Le terrain n’est pas particulièrement technique, mais il faut être habile sur des sols rocheux, sur le galet, la mousse et des sols recouverts d’arbustes plus ou moins moelleux à enjamber. Notre vitesse de progression sera autour de 2km/h les jours chargés de sacs à dos plus lourds. Les bâtons de marche sont obligatoires, tant pour faciliter la marche hors sentier que pour les traverses de rivière à gué.


À Kulusuk, nous dormirons dans un refuge dans le village. La maison ne contient ni électricité ni eau courante, elle est malgré tout confortable et accueillante. À l’étage, le dortoir compte des matelas confortables posés au sol. Nous y dormirons 2 nuits à l’arrivée et 1 nuit au retour du trek. Le reste des nuits, nous serons en campement, et donc à dormir sous tente. Un abri commun est prévu, les tentes 2-3 places sont fournies. Pour les camps avancés où il faut tout transporter dans nos sacs, nous allègerons la logistique (repas maison déshydratés, que les vêtements requis pour ces journées, etc). En campement sur les rives des fjords, nous pourrons ajouter de la nourriture fraîche, et des vêtements de rechange notamment.


Niveau climat, il est en plein bouleversement dans cette région du monde ces dernières années et il faut s’attendre à du beau temps qui tient quelques jours, puis une journée ou deux d’averses, de temps plus gris, parfois venteux. Les nuits seront autour de 5 degrés, et le jour entre 10-15ºC selon qu’on est plus ou moins proche de la mer, des icebergs ou glaciers, ou en vallée. Plus il fait chaud, plus les moustiques s’activent. Si les soirées sont plus fraîches ou venteuses, nous en aurons moins. L’abri commun comporte des moustiquaires et sert à nous offrir un refuge de la pluie, comme des maringouins au besoin. À ces dates en juillet, il ne fait jamais noir complètement, on soupera à la clarté et cette lumière est énergisante.


Je cherche de bons randonneurs pour ce voyage, qui ont déjà fait de la rando avec un sac à dos bien chargé (ex. rando de quelques jours en refuge dans les Chic Chocs ou Charlevoix sans transport de bagage organisé), qui s’adaptent bien à l’imprévisibilité, excités par un peu d’exploration (plutôt que inquiétés) et par le fait de camper au milieu de nulle part, curieux d’en savoir plus sur le mode de vie des Tunumiit, leur territoire, l’environnement arctique dans sa version la plus spectaculaire.

Ce que nous ferons avec votre argent

Voyager coûte cher: au voyageur, en dollars et à l’environnement, en GES. Et aussi, malheureusement, quelquefois, aux gens que nous visitons.

Nous n’aurions pas créé Instincts Vagabonds si nous ne pensions pas apporter un vent de fraîcheur dans le milieu. Mais nous voulions pousser plus loin, pour que notre travail enrichisse des gens bien réels (ceux que nous côtoyons de par le monde) plutôt que des actionnaires. Instincts Vagabonds sera donc une Organisation Sans But Lucratif (OSBL).

Concrètement, cela signifie que nous mettons nos responsabilités sociales et environnementales au cœur de notre projet, devant la rentabilité, les profits et les marges. Nous respectons nos engagements envers nos vagabonds sédentaires (les équipes locales), pour qui un voyage représente une grande proportion de leur revenu annuel. C’est la raison qui nous incite à confirmer d’ores et déjà pratiquement tous nos voyages. À nous, les choyés de la planète, d’assumer le risque.

Ceci dit, nous croyons fermement que la saine gestion financière bénéficiera à la planète (pour paraphraser Chouinard : la planète est notre seule actionnaire). Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie en affaires. Nous savons que nous pouvons y arriver, et très bien, avec un modèle économique qui repose sur des frais fixes extrêmement bas. Nous n’avons pas de bureau. Notre masse salariale est essentiellement limitée aux vagabonds (qui sont payés seulement si le voyage a lieu) plus un ou deux salaires «administratifs». En contrepartie de leur implication, les guides bénéficieront du plus haut salaire offert au Québec. Pour le site web et les logiciels de gestion nous avons opté pour la simplicité avec Shopify (une entreprise canadienne). En quelque sorte, notre site web est «amateur». Nous payons un abonnement annuel plus que raisonnable.

Pour le marketing nous comptons d’abord sur les réseaux, formels et informels, de tous ces guides-vagabonds qui ont guidé, depuis plus de 25 ans, plusieurs milliers de personnes. Ils jouissent tous d’une grande crédibilité. Nous pensons aussi que les médias traditionnels s’intéresseront à nous puisque c’est...nouveau, original et audacieux. Et surtout, nous comptons sur vous, les voyageurs, pour en parler.

Merci de votre confiance.

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