Le Facteur Lançon

Nouvellement embauchée comme guide d’expéditions, je rentre de mon premier voyage en kayak de mer et je dois annoncer à mon boss que toutes mes tentes et la quasi-totalité de mon équipement ont été pulvérisés par une tempête de sable au lac Powell, en Arizona. Je me dis "ça ne peut pas être pire", et me voilà de retour avec des histoires encore plus improbables : un ouragan en Basse-Californie, un endroit soi-disant paradisiaque où le guide local m’assurait en toute confiance : « nunca llueve aqui » (littéralement, "il ne pleut jamais ici"). Ma réputation commence à se forger et, au bureau, on commence à parler du "facteur Lançon"… Tentant de me débarrasser de cette image de "guerrière des éléments", je repars… et chaque nouveau voyage me rapporte une nouvelle aventure digne d’un film catastrophe : une roche de la taille d’une voiture qui manque de m’écraser, façon pancake, sur l’Aconcagua; un chavirement de voilier en Antarctique dans le passage Drake, où la mer était tellement agitée que même les albatros m’ont lancé un regard de pitié. Et, d’autres mésaventures telle qu’une une attaque de hyènes au camp en Tanzanie.
Mieux vaut retenir que je suis "débrouillarde", capable de survivre à des situations improbables tout en gardant mon calme (et mon rire). Et rassurez-vous, depuis, ma malchance a pris des vacances bien méritées et m’a laissée en paix. Désormais, mes voyages se passent sans encombre… ou presque ! Haha.

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