Il peut sembler irresponsable de faire brûler TOUS ses déchets en plein air. Mais au Groenland, l'incinérateur (on n'enfouit pas ici...) de notre port d'attache en kayak de mer, au petit village de Kulusuk, ne fournissait déjà pas à la population. Et il aurait été insensé de les mettre dans l'avion pour les rapporter en Islande... Après plusieurs tentatives de la part de quelques membres du groupe pour enflammer ce monticule de détritus pas si inflammables que ça, en plus de Richard que j'appelle affectueusement le "Boss" qui me demanda de m'en occuper, je réalisai qu'il nous restait une bonne réserve de gaz liquide pour les réchauds. Du "BORUP", pouvait-on lire sur le contenant illustré d'une chaise en bois. Un décapant danois en fait. On attendait notre bateau du retour, et on n'avait plus à cuisiner; alors aussi bien verser tout ce qui reste afin de bien réduire en cendres les traces de notre passage. Sauf que, malgré la longue traînée de gaz laissée au sol en guise de mèche pour une distance sécuritaire, on a eu droit à un espèce de mini-champignon atomique; sorte d'envolée en l'air de résidus en feu qui retombaient tout autour de nous, à des dizaines de mètres à la ronde! Peut-être le résultat des restes d'un petit côté excessif pas complètement disparu...